Victor Matthews

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Victor Matthews est né en 1963 à New-York. Cet enfant de Brooklyn dessine dès son plus jeune âge, s'enfermant dans sa chambre pour coucher sur papier des objets de son quotidien. Il se tourne naturellement vers des études artistiques, son parcours le menant de la High School of Art and Design à un Bachelor of Fine Arts obtenu en 1985 à l'Art Institute de Fort Lauderdale.
Pour financer son activité artistique, Matthews cumule les petits jobs dans la restauration, et à la fin de son service, il passe ses nuits à peindre ses premières fresques sur les murs des bâtiments environnants, ce qui lui vaudra rapidement d'être remarqué par les amateurs de street art. Au milieu des années 80, il intègre ainsi un cercle prestigieux d'artistes emblématiques du renouveau du paysage artistique new-yorkais, aux côtés du "parrain du street-art" Richard Hambleton, de Keith Haring, Francesco Clemente, Jean-Michel Basquiat...

Pour autant, Victor Matthews est et restera un vrai peintre de studio. Ses oeuvres, souvent de grandes dimensions, s'exposent dans un nombre croissant de galeries de NY entre 1985 et 1992, puis progressivement dans le reste des Etats-Unis où les lieux les plus prestigieux lui ouvrent leurs portes . Suivront l'Allemagne, l'Italie, la France (Oliver Houg Gallery, Lyon 2007), Saint-Barthelemy... La consécration viendra en 1999 avec une première participation à la biennale de Venise (avec René Cox), qui sera suivie par une deuxième apparition en 2013 (aux côtés cette fois de Paolo Nicola Rossini).

Petit à petit, l'univers de Victor Matthews attire l'attention des grands noms du show business et de l'entreprenariat américain. Le milieu musical, et particulièrement du hip-hop, se passionne pour l'oeuvre de l'artiste. Des pointures mondiales comme Jay Z, L.A.Reid ou encore Robin Thicke achètent ses travaux, mais aussi et surtout Russel Simmons, fondateur du mythique label Def-Jam, qui cite le tableau Antarctica comme étant son oeuvre préférée au monde et l'expose aux côtés d'un autre de ses trésors : une rarissime collaboration entre Andy Warhol et Basquiat. Parmi les nombreux collectionneurs qui ont acquis le travail de Matthews, on trouve les milliardaires Donald Trump et Nathaniel Rothschild, l'ancien président du Botswana Festus Mogae, l'acteur Forest Whitaker, l'écrivain Salman Rushdie, le restaurateur Ian Conroy, l'animatrice Ellen Degeneres, le banquier George Robb. Jr, la mannequin Veronica Webb et de nombreux autres magnas des media, de la mode, de l'immobilier...

Fortement impliqué dans plusieurs activités caritatives, en particulier aux côtés de son ami Russel Simmons, Victor Matthews a par exemple accepté de travailler sur un projet artistique au long cours avec des enfants défavorisés en partenariat avec le Miami Children’s Museum, d'où sont nées des sculptures inspirées des peintures urbaines semi-abstraites qui constituent sa signature artistique. Récemment, Victor Matthews a choisi de passer une partie de son temps sur la côte Ouest des Etats-Unis, où il trouve une inspiration, une "humeur" différente qui lui permet de renouveler profondément son art.

Pour suivre les activités de Victor Matthews, vous pouvez le suivre sur Instagram.

Oeuvres

Bien qu'il ait débuté sur les murs de son Brooklyn natal, et que son art soit fortement imprégné de ces racines street art, Victor Matthews est résolument un artiste de studio. Après quelques années de travail à l'encre et au pastel, Matthews développe progressivement la technique et l'univers qui constituent encore aujourd'hui sa signature artistique. ans esquisse préliminaire, il se laisse porter par le mouvement pour réinterpréter au graphite, dans un style hiéroglyphique semi-abstrait à motifs géométriques, sa vision de NYC dans laquelle les lignes architecturales s'adoucissent et le rythme de la vie urbaine s'empreint de volupté. Ensuite tout est d'affaire d'équilibre entre colle de peau, un fond souvent taupe et bien sûr la peinture blanche, omniprésente dans les oeuvres de l'artiste, le tout racontant une histoire aux couches multiples, emblématiques de son iconographie personnelle.

Au fil des années, et notamment de ses séjours sur la côte Ouest, les tableaux de Victor Matthews gagnent en abstraction et en éléments organiques. La spiritualité trouve aussi sa place dans le travail de l'artiste, qui continue de cultiver son esprit zen, une sérénité elle aussi retranscrite sur la toile par le biais d'inspirations bouddhistes et hindouistes, à l'image du récurrent troisième oeil ou de l'Arbre de Vie. Les fonds taupes se font eux aussi plus nuancés, rehaussés de ce que Matthews appelle des "tons" ou des "humeurs". Sous le ciel californien, les toiles de l'artiste voient l'arrivée de dégradés de couleurs, comme un écho aux levers et couchers de soleil sur Los Angeles.